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Exil fiscal : vite supprimer l’ISF !

Exil fiscal : vite supprimer l’ISF !

35 000 contribuables quittent la France chaque année, dont 500 redevables de l’ISF, une hémorragie ! Il est temps d’agir !

Comment jugez-vous notre pression fiscale ?

Guillaume Cairou : Alors que la stabilité fiscale devrait être une priorité pour chacun de nos décideurs, les impôts semblent à leurs yeux être tel que le tonneau des Danaïdes, un puits sans fond dans lequel les entrepreneurs sont jetés avant d’être étranglés. La France a une fiscalité particulièrement élevée par rapport à celle de ses voisins européens. Avec presque 56% de prélèvements obligatoires sur le PIB, c’est tout simplement un record du monde de la pression fiscale parmi les premières puissances mondiales. Et chaque année, la fiscalité en France l’alourdit.

Comment mettre fin à l’exil fiscal ?

Guillaume Cairou : La concurrence fiscale n’a jamais été aussi exacerbée et l’harmonisation européenne aussi dramatiquement absente. Nous avons un taux d’impôt sur les sociétés qui est l’un des plus élevés en Europe, alors qu’il a été baissé à 22% en Angleterre. En 2012, le maire de Londres avait qualifié la politique fiscale française de « pire tyrannie depuis la Révolution de 1789 ». Aujourd’hui, les entrepreneurs français sont légitimement conduits à considérer ces propos comme parfaitement lucides. Par ailleurs, il faut aussi considérer que plus de 2,8 millions d’emplois sont assurés en France par les filiales d’entreprises étrangères, assurant plus de 40% de nos exportations. Imagine-t-on que ces entreprises étrangères ne comparent pas la situation fiscale de leurs implantations ? Imagine-t-on un seul instant qu’elles vont continuer à assurer un niveau si important d’empois en France en étant massivement stigmatisées fiscalement ? Qu’elles sont se laisser étrangler sans étudier une implantation plus avantageuse ?

Quelle solution préconisez-vous pour mettre fin à cette hémorragie ?

Guillaume Cairou : L’idée d’un impôt à taux unique, c’est-à-dire d’un taux identique pour tous les contribuables français, accompagnée d’un régime de TVA simplifiée, un taux unique pour tous les secteurs paraît incontournable. Cela permettrait d’éviter d’étouffer nos entreprises et de réduire tant les fraudes à la TVA que les cas de grands groupes qui déploient chaque jour davantage d’ingéniosité pour ne payer qu’un très faible taux d’impôt par rapport au CA réalisé. Or, en diminuant les impôts de toute nature, le travail dissimulé recule. En stabilisant l’impôt et en le simplifiant, c’est-à-dire en supprimant les milliers de niches fiscales, on encourage l’investissement et la fraude recule car chaque niche est l’occasion d’une fraude. Un impôt à taux unique rapporterait largement autant à l’administration française que le système fiscal actuel, sans induire la moindre pénalisation des ménages les plus pauvres dont nous avons bien conscience qu’il faut les protéger en ces temps difficiles.

  Article original sur Entreprendre