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Réactions aux déclarations de Sapin sur les déficits français

Réactions aux déclarations de Sapin sur les déficits français

Le ministre des Finances, Michel Sapin, a repoussé mercredi à fin 2017 le retour du déficit public français à 3% du PIB, après 4,4% en 2014 et 4,3% en 2015, en raison notamment de prévisions de croissance revues à la baisse. Voici les principales réactions à cette annonce.

L’UMP, dans un communiqué : « Les perspectives économiques négatives de la France sont à l’image du bilan socialiste, un désastre ». « Alors que les pays européens qui ont su se réformer depuis des années engrangent aujourd’hui les bénéfices de leurs efforts et de leur courage, la folie économique socialiste consiste à clamer haut et fort sa volonté de continuer à dépenser sans compter ».

« Le pire est que tout cela semble être guidé non pas par des considérations économiques claires mais par le souci d’apaiser la jacquerie des députés socialistes frondeurs ! »

FRANÇOIS FILLON, ex-Premier ministre, candidat à la primaire UMP pour l’élection présidentielle de 2017, dans un communiqué : « Le déficit public annoncé pour 2014 (…) est un grave signal donné à toute l’Europe alors que l’Allemagne se rapproche de l’équilibre et même de l’excédent. »

« La faiblesse de croissance n’est pas une excuse. C’est l’absence de maîtrise de nos finances publiques qui continue à faire croître notre dette (…) Elle traduit une carence de volonté et une grave irresponsabilité du gouvernement (…) L’économie française n’est pas pilotée. »

ERIC WOERTH, ancien ministre UMP du Budget, à Reuters : « Les annonces de Bercy sont ahurissantes. Je suis très en colère en voyant ça. D’abord parce qu’on l’avait dit à plusieurs reprises, le gouvernement n’en a jamais tenu compte. Il ment aux Français depuis deux ans et demi et à ses partenaires européens avec une constance incroyable qui confine à la naïveté ou à des sentiments assez bizarroïdes. »

« La France ne peut pas vivre à crédit comme ça. Il n’y a pas d’efforts sur les dépenses. (…) On sait à peu près où il faut réformer, c’est difficile mais les Français y sont prêts. »

FLORIAN PHILIPPOT, vice-président du Front national, accuse dans un communiqué Michel Sapin d’aller « de plus en plus loin dans la soumission à Bruxelles » et de multiplier les gages à l’adresse de la Commission européenne et de l’Allemagne.

« En maintenant ses objectifs aveugles de 21 milliards d’euros d’économies en 2015, le ministre des Finances relance la cure d’austérité terrible qui est imposée aux Français dans le seul but de complaire à ses maîtres bruxellois et allemands. »

LE CLUB DES ENTREPRENEURS invite le gouvernement à prendre d’urgence des mesures draconiennes pour réduire les dépenses de l’Etat. « Il faut stopper sans délai l’embauche des fonctionnaires ou au moins s’engager sur un non remplacement de fonctionnaires partant à la retraite », écrit son président, Guillaume Cairou.

« L’Etat doit geler les prestations sociales et le point d’indice du salaire des fonctionnaires jusqu’en 2020. »

KARINE BERGER, députée PS, membre de la commission des finances de l’assemblée, à des journalistes : « C’est une situation compliquée. La raison pour laquelle les déficits sont très élevés, trop élevés, c’est parce qu’il n’y a pas assez de croissance économique (…) parce que malheureusement l’Europe, aujourd’hui, est dans une situation où les politiques menées, notamment par certains de nos partenaires, ne sont pas les bonnes. »

« La lutte contre les déficits doit rester un objectif mais ce n’est pas l’objectif premier. Le premier objectif, c’est bel et bien de faire en sorte que notre continent et notre pays ne risquent pas la récession, la déflation. »

PIERRE-ALAIN MUET, député PS, membre de la commission des finances, dans un communiqué : « Le gouvernement a raison de reporter à 2017 la réalisation de l’objectif de 3% pour ne pas ajouter de nouvelles mesures d’austérité à une stagnation, due (…) à un problème de demande dans toute l’Europe (…) résultant des politiques d’austérité menées depuis plusieurs années. »

« En revanche, faut-il continuer à programmer 41 milliards d’euros d’allègements sur les entreprises, dont les effets n’apparaîtront qu’à long terme, en maintenant en contrepartie l’objectif de réduction de dépenses dont l’effet dépressif est immédiat ? Cela ne semble guère réaliste. »